Rencontre avec les artisans florentins​

Un homme qui travaille de ses mains est un ouvrier; un homme qui travaille avec ses mains et son cerveau est un artisan; mais un homme qui travaille avec ses mains, son cerveau et son cœur est un artiste.  » Saint François d’ Assise

Votre guide officiel vous propose le “Savoir-faire Florentin”: rencontre avec des artisans florentins

C’est un circuit conçu pour les voyageurs qui souhaitent se faire une idée de la production des artisans florentins, et de découvrir un côté plus authentique de l’histoire de la ville. C’est avec votre guide privé francophone que vous aurez la possibilité de vous rendre chez les artisans florentins, et de découvrir leur passion.
Pendant plusieurs siècles, Florence a été la capitale de l’artisanat et encore aujourd’hui, il suffit de se promener dans le centre historique pour découvrir les nombreux ateliers. Les « botteghe » sont encore actives et nombreuses. Les artisans utilisent les techniques et les outils d’autrefois, et grâce à ces petits ateliers, Florence garde son savoir-faire traditionnel. Des maroquiniers, des orfèvres, des fabricants de chaussures, des maîtres parfumeurs fabriquent depuis longtemps des produits artisanaux originaux et uniques.
Voici quelques idées de rencontres en cours de visite!

VISITE GUIDÉE de un ATELIER du COMMESSO FIORENTINO: quelle patience!

Contrairement à la mosaïque traditionnelle qui utilise des petits morceaux (appelés tesselles), “ Fla marqueterie de pierres dures”(ou « mosaïque florentine ») emploie des pièces plus grandes, et choisies pour leur forme, leur couleur, leur opacité, leur brillance, et les nuances de leur veinure pour créer le dessin final. Ils réalisent ainsi des œuvres d’art pour des meubles, des tableaux ou d’objets divers, jusqu’à des copies parfaites de peintures. Le travail du commesso fiorentino fait encore la renommée des artistes florentins, dans tous les musées. Dans la ville encore, seulement 3 ateliers perpétuent cette ancienne technique . L’atelier que nous allons visiter se trouve pas loin du Palazzo Pitti , residence royale de la famille Médicis. Pour encore mieux comprendre et apprecier l’unicite de cette ancienne tecnique, je propose la visite des Chapelles Medicis a l’église de Saint Laurent ou de la Galleria Palatina du Palazzo Pitti.
L’histoire du commis aux pierres dures de Florence est étroitement liée à celle de la famille Médicis.
Collectionneurs d’objets en pierre dure dès le XVe siècle, les Médicis au siècle suivant ont continué à cultiver une passion pour cette forme d’art jusqu’à ce qu’en 1588, une usine qui lui est dédiée soit créée. C’est en effet Ferdinand I de Medici qui a donné un ordre stable aux différents ateliers au service des Grands Ducs, les réunissant sous le nom de Galerie des Œuvres, plus tard connue sous le nom d’Opificio delle Pietre Dure..

Le premier engagement artistique et financier de la Galerie visait un projet au moins ambitieux: le revêtement en pierres polychromes du grandiose mausolée familial, à la Basilique de San Lorenzo à Florence, qui devait abriter les tombes de la dynastie des Médicis et dont la construction dura depuis plus de deux cent cinquante ans.

Le nouveau Grand-Duc a également fait tout son possible pour garantir au laboratoire de la cour une primauté artistique reconnue dans toute l’Europe grâce à ses créations sophistiquées.

Les progrès techniques du commesso florentin à la fin du XVIe siècle atteignent de très hauts accomplissements: des compositions géométriques en pierres semi-précieuses aux ornements abstraits de pierres tendres, typiques de l’incrustation romaine, il passe à des thèmes picturaux complexes. La mosaïque florentine aspirait à devenir «peinture sur pierre», exploitant les possibilités infinies de la palette naturelle des pierres et la précision habile des artisans dans la découpe des sections de pierre.
En 1737, avec l’extinction de la dynastie des Médicis, le Grand-Duché est gouverné par les Habsbourg – Lorraine. La période lorraine, qui dura jusqu’en 1859, vit la fortune artistique de la Manufacture et de ses œuvres se poursuivre, grâce à la création d’objets artistiques prestigieux, destinés à meubler les résidences grand-ducales ou à être donnés aux plus grands de toute l’Europe.

VISITE GUIDÉE d’ un atelier de PAPIER FLORENTIN : stupéfiant!

Il s’agit de l’un des moyens les plus suggestifs de la décoration du papier à la main. La démonstration que l’artisan réalise pour nous est toujours impressionnante .Même les enfants se réjouiront d’être témoins de cette realisation et pourront participer à cette expérience.

Le papier marbré n’est pas, contrairement aux idées reçues, une invention florentine. Il s’agit d’une technique de décoration en papier d’origine chinoise et japonaise: les premiers exemples de marbrures décoratives datent en effet du VIIIe siècle et se trouvent au Japon. Les marchands d’Extrême-Orient garnissaient les boîtes de marchandises avec ces décorations et grâce à cet emballage le papier arrivait en Occident et se répandait grâce aux couvertures et décorations qui étaient utilisées sur les couvertures des livres.

A Florence, cette technique a trouvé un terrain fertile a la fin du XVe siecle et en quelques siècles la capitale de la Toscane est devenue une excellence mondiale dans ce secteur, à tel point qu’elle a été rebaptisée papier marbré.
Aujourd’hui la même technique s’utilise également pour la décoration du cuir.
Mais comment est fabriqué le papier florentin? «Nous devons prendre un bain d’eau et de colle. Dans ce composé gélatineux, les couleurs acryliques sont mises et à l’aide de certains outils appelés peignes, les différents motifs sont formés. Chaque peigne a des dents finales différentes afin de créer différents modèles. La feuille est ensuite placée dans l’enceinte, retirée et laissée au repos pendant une demi-heure. Chaque feuille de papier florentin est unique. Les petits défauts ou incohérences sont les certifications du savoir-faire du produit, de l’époque et de l’amour de ceux qui l’ont fabriqué.

VISITE GUIDÉE CHEZ UN MAÎTRE PARFUMER : le plaisir du nez!

Le célèbre parfum, plus tard connu sous le nom d’Eau de Cologne, a été créé à Florence pour la future reine de France, Caterina de Medici. Plus tard Catherine a transmis à la Cour royale française, la passion des parfums, qui donneront naissance à la grande industrie du parfum en France. A Florence, les ateliers sont nombreux, du plus connu et célèbre Officina del Profumo Santa Maria Novella encore en Via della Scala ou,plus caché, Aqua Flor ( pas loin de l’église de Santa Croce), ou encore le maître parfumeur Sileno (dans le quartier de San Nicolo’)qui a été reconnu l’un des meilleur artisans d’Italie en 2018. Laissez-vous capturer par sa philosophie et par les essences et les parfums réalisés avec les fleurs de la campagne florentine.

Un petit mot sur l’histoire de la célèbre Officina Santa Maria Novella.